trame bleue trame verte

pour votre information les liens en fin de page

la trame bleue et la trame verte, notions issues du Grenelle de l’environnement, constituent la mesure phare de la restauration de la biodiversité et notamment dans nos cours d’eau.

Les projets de loi grenelle consacrant cette notion sont en cours de discussion au Parlement. Il apparaît clairement que cette notion structurera une partie majeure de la continuité écologique et biologique.
Deux projets de guide ont ainsi été réalisés par le Comité Opérationnel en charge de la trame bleue et sont soumis à la consultation.



PRENONS connaissance de ces guides qui explicitent pédagogiquement ces nouvelles notions et le cas échéant PARTICIPONS à la consultation organisée
A charge des connaisseurs de nous éclairez sur ces projets

Vous trouverez ces documents sur le site :


http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/spip.php?rubrique282

après lecture
cliquer ensuite sur le lien : « Cliquez-ici et venez nous faire part de vos avis et suggestions sur les projets de guide du Comité Opérationnel (COMOP) Trame verte et bleue et engageons nous, ensemble, pour la sauvegarde de la biodiversité. »

Très bonne initiative, comme souvent... Un bel idéal qui devra survivre à une réalité humaine de terrain sur laquelle je continuerai inlassablement à émettre des réserves.
Ce qui me gène c'est que l'on va encore introduire une énième lourdeur de zonage qui non seulement va gaver ceux qui devront l'appliquer (les collectivités locales), or qui dit gaver, dit aussi "fait à moitié" ou en tout cas sans réelle motivation.
Tout est zoné chez nous, tout rentre dans des tiroirs, certains font l'objet d'une réglementation stricte qui est plutôt bien appliquée (règles d'urbanisme en général), d'autres font état de zonages pas toujours trop respectés (les zones natura 2000: malgré une réglementation très lourde, chacun fait plus ou moins ce qu'il veut là dedans...), et enfin, plus on sombre dans le zonage "écolo", moins ça a d'importance! (ZNIEFF, ZICO, etc....), et donc plus chacun y fait tout ce qu'il veut, privé comme public d'ailleurs. Alors introduire une nouvelle notion réglementaire, j'ai rien contre, mais je persiste à croire que ce genre de mesure n'aura de réel intérêt que si en face, pour les appliquer, il y a des gens qui sont réellement informés, sensibilisés et objectifs vis à vis des enjeux liés à ce type de démarche. Et ça, l'Europe comme l'Etat, ils ne savent pas faire (contrairement à pondre des directives et des amendements sur la tailles de roues de caddies de superettes...)

Je viens de répondre au questionnaire ,j'avoue avoir hésité avant de le remplir ,je me suis tapé la lecture des textes en guide de chevet dur dur ,une synthése s' il vous plait avis aux amateurs

Pour ma part une bonne approche et j'avoue ne pas avoir vu le coté emblématique d'un nouvel couche de zonage :scratch:merci david de l'avoir rappelé c'est vrai que l'aspect tiroir existe

pour faire avancer le débat , je résume à ma maniére et ceci pour attirer les plus rétissants sur le sujet

La TVB concerne la restauration de la continuité écologique pour obtenir le BEE(bon état écologique en 2015) et cela me semble interressant car la libre circulation des espèces aquatiques vivantes est abordée dans sa totalité (toutes les espéces migratoires)
en autre il s’agit de réduire le cloisonnement des milieux aquatiques résultants des ouvrages transversaux (seuil et barrage ) et des ouvrages latéraux (zone inondable ,marais ...) on est bien la dans la continuité longitudinale et transversale. Une notion peut aborder dans les zonages précédents .

Cet objectif écologique passera par la destruction d’ouvrage le cas échéant. Nous pouvons le rappeler la grande majorité des ouvrages n’a plus d’usage économique , tous les acteurs devront se concilier
1.les première questions et réponses
Qui arbitera la police administrative : ONEMA ,
Qui recencera comptabilisera : ONEMA

Enfin un rôle nécessaire car les premiers conflits pourrait naitre rapidement
Ceux ne sont plus les pêcheurs qui seront les seuls en ligne de mire

affaire à suivre donc sur ce premier théme

broctruite a écrit:

La TVB concerne la restauration de la continuité écologique pour obtenir le BEE (bon état écologique en 2015) (...)
Qui recencera comptabilisera : ONEMA

Enfin un rôle nécessaire car les premiers conflits pourrait naitre rapidement
Ceux ne sont plus les pêcheurs qui seront les seuls en ligne de mire

L'axe de travail lié à la DCE 2015 n'est qu'un point dans la démarche, il y en a bien d'autres, puisque l'idée majeure des TVB est la définition et la préservation (et le cas échéant la restauration) des corridors écologiques reliant les différents espaces naturels (ou non) remarquables. Pourquoi? Et bien tout simplement pour permettre, sur le principe, un "libre passage" des ressources du vivant sur le territoire de façon cohérente avec à la fois la présence humaine et ses perspectives de développement, tout ça en tenant en outre compte de certaines réalités influençant fortement la répartition de la biodiversité comme en tout premier lieu le réchauffement climatique. ça, c'est l'idée de fond. Dans ce contexte, la considération de l'eau en tant que milieu ou base de certains milieux (zones humides) est prioritaire, au même titre que les espaces forestiers d'où l'appellation verte et bleue...), et la démarche entreprise est de "relier" tous ces ensembles plutôt que de le considérer de façon indépendantes et ou fragmentées.

Pour en revenir à l'eau, il y a effectivement une reflexion concernant l'aspect longitudinal et transversal, ce qui est "théoriquement" déjà le cas dans les politiques dites de "bassin versant", à ceci prêt que de façon traditionnelle ce principe n'est quasi jamais concrètement appliqué (un syndicat de rivière par exemple, en dépit de ses statuts, gère la rivière proprement dit, mais ne touche que très peu aux problématiques liées aux têtes de bassin ou aux espaces loin de la rivières mais néanmoins sur le bassin). La TVB se propose entre autre de remédier à cela... Il faut toutefois savoir que sur certaines problématiques (les entraves telles que les chaussées, etc...), les conseils régionaux sont déjà à pied d'oeuvre depuis un moment via le refus de subvention pour l'entretien de ces chaussées, afin de "pousser" les acteurs locaux à les laisser doucement et surement partir par "manque de moyen"... Les TVB auront pour vocation d'accentuer cela d'une part, mais aussi d'architecturer ces démarches.

En quoi ça concerne les pêcheurs? Et bien c'est simple... Et pour faire encore plus simple, on va prendre l'exemple de la Vilaine... A lui seul, ce fleuve est un ensemble écologique complexe fortement anthropique (des ponts, des aménagements de berge et surtout une gestion des niveaux d'eau (Arzal). Un des objectifs des TVB va être d'analyser les impacts de ces aménagements et de cette gestion de façon à restaurer un équilibre naturel au fleuve et aux zones humides (marais) le jouxtant. Cette politique de gestion devra aussi bien sûr tenir compte de toutes les rivières rejoignant la Vilaine et de leurs spécificités en tant que "sous-milieux écologiques". Pour faire clair avec un cas d'espèce précis, l'objectif des TVB sera par exemple de restaurer la migration de l'anguille et des salmonidés en tenant compte et des besoins de cet animal, des contraintes écologiques et humaines locales et bien sûr des activités halieutiques... En parallèle, seront mis en réseau les zones naturelles liées à la Vilaine, comme les marais (des zones de frayères), mais aussi les bois et forêts possédant eux aussi des modes de gestion spécifiques parfois directement liés aux niveaux d'eau et à la qualité d'eau. Si l'on remonte la Vilaine sur ce principe, cela signifie qu'il sera mis en place un schéma de cohérence de l'ensemble influant sur les politiques de gestion de l'Oust, de l'Aff, puis des petits rus à truite ici et là, et bien sûr des forêts et des zones agricoles ceinturant ces milieux, le tout en ne perdant pas de vie les intérêt locaux...
Les VB, c'est cela: un schéma permettant d'assurer une cohérence à l'ensemble.

Pour y aboutir, il y aura une phase de diagnostique, faisant appel à des techniciens (IAV, ONEMA, agence de l'eau) mais aussi aux élus locaux, un peu à l'image des inventaires zones humides ou des PLU... Cela permettra de définir un cahier des charges dont devront ensuite s'inspirer les élus locaux en matière d'aménagement, de façon à 1- restaurer une cohérence écologique du territoire 2- assurer une cohérence des développements et aménagements humains DANS LE RESPECT de cette cohérence écologique.

Là où il va y avoir des heurts, c'est qu'il risque d'y avoir pas mal de chose à faire en terme de restauration de milieu d'une part (afin de "relier" les espaces naturels), et que celles ci d'autres part peuvent ne pas aller de concert avec les politiques locales de développement dont les corridors écologiques clairement identifiés (zonés et réglementés) ne manqueront pas de constituer de sérieuses limites, tout du moins sur le papier (et là est à mes yeux le gros bémol de ce projet: les TVB vont constitué un argument favorisant les conflits d'intérêt, et au même titre que nombre de zonages "écologiques", il ne ferra que diviser l'opinion public plus que de la fédérer autour d'un réalité de plus en plus évidente). La nouveauté, et ça c'est très bien autant que nouveau, c'est que les acteurs locaux devront bon gré mal gré s'adapter à ces nouvelles contraintes (il y aura des comptes à rendre...). Et le pêcheur là dedans? Et bien lui aussi devra faire avec! A ceci prêt qu'au delà de la seule peur d'un changement finalement très relatif, il aura comme perspective des terrains de jeu plus intègres et surtout plus riches, A TERME...

Ceci dit il faut prendre le train en marche, car ce projet de TVB va avoir fortement besoin d'inspiration sur des problématiques très précises telles que par exemple les plantes invasives! Et c'est là où les sociétés de pêche devront être très bonnes!