Forum de l'AAPPMA du mortier de Glénac
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum de l'AAPPMA du mortier de Glénac

la pêche et les poissons sur l'Oust, l'Arz, l'AFF et le Rahun
 
AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Le Deal du moment :
Manga Chainsaw Man : où acheter le Tome 17 ...
Voir le deal
19.99 €

 

 La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
jeremy

jeremy


Nombre de messages : 90
Age : 69
Localisation : Pontivy (stival)
Date d'inscription : 09/04/2009

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Empty
MessageSujet: La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards   La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards EmptyJeu 16 Avr - 10:04

La tranchée de Glomel, dîtes tranchée des bagards . je sais plus ça và, plus je m'éloigne de vos secteur, mais il faut se souvenir de tous ce passé qui aujourd'hui nous permet d'assouvir nos passion, c'est pour cela que sur ce forum, je me sens un peu "l'historien" de tout ce patrimoine qu'on nous a laissé, mais à quel prix??

*Tranchée des bagnards
La Tranchée de Glomel à 184 m d'altitude, est le point culminant du canal de Nantes à Brest et la ligne de partage des eaux entre les bassins du Blavet et de l'Aulne.
La tranchée creusée au XIXème siècle par les déserteurs de l'armée de Louis XVIII, coupe cette colline en deux pour relier la rivière du Doré au ruisseau de Kerjean. Les parois abruptes de cette tranchée, attestent d'un accouchement difficile. Les bagnards déserteurs de l'armée Royale qui creusèrent jadis les collines transportaient la terre avec des charrettes puis à dos d'hommes dans des hottes. La terre était ensuite répartie en deux grands tas de part et d'autre de la tranchée.
Le volume creusé est supérieur à celui de la pyramide de Chéops. Il a fallu 9 ans et 700 forçats pour dégager une saignée de plus de 3 km de long, 23 m de profondeur et 100 m de large
C’est à Glomel que fût creusé le troisième bief de partage qui
sépare les bassins du Blavet et de l’Aulne. Cette tranchée sera le
point culminant du Canal de Nantes à Brest à 184 mètres d’altitude.
Le chantier de la tranchée est si important qu’il est décidé de faire
appel aux déserteurs de l’armée de Louis XVIII. Les 600 forçats du
bagne de Brest condamnés aux travaux forcés à perpétuité sont
encouragés à travailler par la promesse d’une grâce. Certains seront
en effet graciés par le Roi et renvoyés dans leurs régiments.
Le camp de Glomel est construit à la Lande Perran en 1822. Les
conditions de vie et d’hygiène y sont inimaginables. Quatre dortoirs
mesurant chacun 20 mètres par 8,5 mètres sont construits, sans
chauffage ni éclairage par crainte des incendies et avec de
minuscules ouvertures par crainte des évasions. Dans chaque dortoir,
on entasse 150 hommes qui dormiront dans des hamacs superposés.
Les 54 gendarmes assignés à la garde sont beaucoup mieux soignés,
ils disposent à eux seuls d’un grand dortoir de 45 mètres.
Trois millions de mètres cubes de terre seront enlevés à la pelle et à
la pioche pour permettre la réalisation de la tranchée. Le transport
de la terre se fait tout d’abord avec des charrettes puis à dos
d’homme dans des hottes. La terre est ensuite répartie en deux
grands tas de part et d’autre de l’immense tranchée.
Le travail est si dur que la maladie et la mort auront raison de
nombreux bagnards. Les plus "chanceux" d’entre eux parviendront à
s’évader.
L’une des maladies qui frappait le camp était le paludisme. C’est en
1834 que le camp fût détruit par une épidémie de choléra, elle
enverra à l’hôpital de Rostrenen 50 gendarmes et 121 condamnés.
Au départ des bagnards, il ne restait plus que 140 000 mètres cubes
à enlever. Le travail sera achevé par des entreprises locales.

Le traitement des bagnards était-il égal d'un bagne à l'autre ?
Un black-out presque total a régné sur les bagnes militaires, empêchant de prendre la mesure
de leur réalité. Au fil des recherches, qui se poursuivent encore, nous avons des éléments concrets sur les conditions de vie d'un camp qu'un médecin de l'époque n'hésita pas à qualifier de “cloaque infect”. Les bagnards y vivaient dans le froid, la boue, l'humidité, dans des baraques en bois et paille équipées seulement de hamacs. Bon nombre d'entre eux moururent - entre autre - du paludisme, une maladie longtemps non identifiée. Les conditions de vie étaient à ce point difficiles que les bagnards de Glomel lacéraient leurs effets d'habillement ou de campement dans le seul but d'être traduits devant le conseil de guerre à Brest.
Pourquoi voulaient-ils aller à Brest ?

Ce n'était pas pour y être transféré au bagne. Celui-ci était réservé aux seuls prisonniers de droit commun. Mais les conditions du bagne brestois étaient plus “douces” : il y avait des paillasses, des latrines, l'eau courante et les prisonniers y étaient davantage en contact avec la population,
à laquelle ils vendaient mêmes des petits objets. Non, en venant à Brest se faire juger, ils avaient l'espoir de s'évader en chemin ou d'être envoyés, après jugement, dans un autre bagne militaire.

*A La Rochelle, par exemple, qui avait la réputation d'être plus vivable. Ce stratagème pour échapper aux miasmes de Glomel fonctionna quelque temps jusqu'à ce qu'il fut éventé. Mais son usage témoignait de l'enfer de ce bagne. Les prisonniers qui passaient devant le conseil de guerre de
Brest savaient pourtant bien qu'ils allaient, en s'y présentant, doubler leur peine.
Les bagnards de Glomel ne furent jamais abrités au bagne brestois. En 1832 toutefois, ils furent conduits au fort de Quélern en presqu'île de Crozon, à la suite d'une alerte au choléra. Ils y restèrent deux ans et se révoltèrent même un jour contre des barbiers dépêchés de Brest pour leur
raser la tête ! Apprenez enfin pour l'anecdote, que l'expression “Tonnerre de Brest” n'avait pas d'équivalent à Glomel. Les évasions n'étaient pas signalées par des coups de canon mais par les cloches de l'église. Les candidats à l'évasion attendaient l'angelus, quand les cloches sonnaient à
toute volée, pour se faire la belle.
trêve de discours..regardons ces panneaux et ses photos

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Pannea10

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Pannea11

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Pannea12

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Pannea13

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Panneu10

et oui, tous ces témoignanges sont authentiques, bien sur qu'on en parle encore aujourd'hui.
si je peux me permettre, l'adminsitrateur ce ce forum prendra une décision , je voudrais citer l'excellent bouquin, d'un breton pure souche, vivant sur sa péniche et l'été faisant un spectacle magnifique sur cette histoire..rassurez-vous, ce n'est pas un auteur connu ailleurs que par ici, mais il sait de quoi il parle..son livre est une pure merveille..

"LES BAGNARDS DU CANAL DE NANTES A BREST" La vie au camp de Glomel..de JEAN KERGRIST
si vous désirez d'autres renseignements, je suis à votre diposition;
La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards La_trn10
La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards La_tra11

Voilà les amis, j'espère que ce récit ne vous aura pas ennuyé, mais je le répète, des gens sont morts par milliers pour créer ces canaux, tout ça pour pas grand chose, écluses trop étroites, trop de dénivellations donc, trop d'écluses, mais l'histoire est là, et il est toujours bien de savoir son histoire...
JE REVIENS DANS PAS LONGTEMPS

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Jaramy30


Dernière édition par jeremy le Jeu 13 Mai - 12:18, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
http://blavet-jf56.forumactif.com/
ronan22

ronan22


Nombre de messages : 146
Date d'inscription : 27/06/2006

La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards Empty
MessageSujet: Re: La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards   La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards EmptyJeu 16 Avr - 10:51

Le canal, au niveau de glomel... Un endroit ou j'ai pas mal trainé mes cannes et y retourne avec plaisir de temps en temps...

Un lieu superbe, avec pas mal de brochets et de gardons...

Les postes que je préfére sont situés à l'extrémitée de la grande tranchée... On y trouve le lac de Mézouet, perdus dans une valée boissée... Ce bief est le bief de partage, l'eau y descend donc de chaque coté... Le but du lac était de faire une réserve d'eau afin de limiter les variations de niveau lors des éclusées...

on peut noter la présence d'une plante qui me semble invasive, mais dont je ne connais pas le nom... Crying or Very sad

J'avais également fait un peu de kayak en aval de ce bief (coté brest, car a cet endroit il y a deux avals et pas d'amont Suspect)...

25 écluses en quelques km, plutot sympa à descendre en kayak, mais j'aurais pas voulut avoir à faire toutes ces éclusées avec une péniche...

Je suis désormais de retour par chez moi, dès l'ouverture du carna, je repasserais tremper mes lignes dans ce canal chargé d'histoire...
Revenir en haut Aller en bas
 
La tranchée de Glomel, dîtes des Bagnards
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum de l'AAPPMA du mortier de Glénac :: Discussions générales-
Sauter vers:  
Ne ratez plus aucun deal !
Abonnez-vous pour recevoir par notification une sélection des meilleurs deals chaque jour.
IgnorerAutoriser